3000
Av.J.C. pendant le Néolithique
Des groupes réduits de gents vivent à
l’intérieur de grottes près de la
rivière Valira, comme la "balma de la Margineda".
D’autres groupes se sont installés dans
des grottes du sommet de Pal, le Roc de Llunsí,
à la Massana et à Arinsal.
Les andosins du siècle I Av.J.C.
C’est précisément au siècle
I Av.J.C. dans le récit du grec Polibe sur le
passage du carthaginois Hannibal par le fleuve Ebro
en Espagne, qu’on constate la première
citation historique sur les futurs andorrans, alors
appelés "andosins".
Année 839. Les six premières
paroisses andorranes
Après la dévastation de l’Urgell
et de sa cathédrale par les arabes, on y érige
une nouvelle, consacrée à Santa Maria.
C’est lors de sa consécration que les habitants
vont lui livrer les six paroisses de la Vallée
d’Andorre: "la paroisse de Lòria et
Andorre, avec Santa Coloma, et celles de la Maçana,
d’Ordino, d’Encamp et de Canillo, avec toutes
leurs églises et leurs possessions grandes et
petites.".
XIe et XIIe siècles. Epanouissement
de l’art roman
Le style roman-lombard s’étend partout
en Andorre en laissant des échantillons à
son passage, tels que l’église de Sant
Romà de les Bons, où l’on a retrouvé
les gloses catalanes les plus anciennes dont on ait
connaissance.
Le 8 septembre 1278, à Lleida...
C’est à cette date que nous pouvons établir
l’origine de l’institution de la Coprincipauté,
plus précisément lors de la signature
d’un traité, connu sous le nom de Paréage,
entre l’Evêque d’Urgell et le comte
de Foix.
Le Paréage, bien qu’il reconnaissait la
suprématie de l’église d’Urgell,
représentait aussi une augmentation remarquable
de l’autorité des comtes de Foix sur l’Andorre.
Ce fief deviendra petit à petit un domaine indivis,
à parité de pouvoirs et d’attributions,
partagé entre deux co-seigneurs.
11 février 1419, à la
Seu d’Urgell...
A lieu le Conseil de la Terre, assemblée formée
par certaines personnes représentants du peuple
et veillant à celui-ci.
Avec le Conseil de la Terre, l’esprit de nation
s’éveillera en Andorre. Dorénavant,
il va exister, en plus des différentes paroisses,
un centre supérieur surgi de la propre terre.
C’est ainsi que l’Andorre fera ses premiers
pas dans les Temps modernes.
XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles,
une Andorre à vocation neutre et indépendante
Tout au long des XVIe et XVIIe siècles, l’Andorre
obtient des
coprinces -épiscopal et français- ainsi
que de la monarchie espagnole, tout un ensemble de privilèges
aussi bien juridiques que mercantiles.
Au début du XVIIIe siècle, l’Andorre
a su maintenir sa neutralité pendant la Guerre
de Succession espagnole, qui d’ailleurs aura de
graves conséquences sur la Catalogne.
1789, la Révolution Française
La Révolution Française place l’Andorre
entre deux puissances -la France et l’Espagne-
des adversaires et toujours en conflit. Napoléon
I signe un décret par lequel sont rétablis
les postes de Viguier et de Bayle français, la
redevance annuelle de la qüèstia ainsi que
les exemptions de douane qui avaient été
octroyées quelques années auparavant par
Louis XV.
22
avril 1866, la Nouvelle Réforme
Le Conseil de la Terre est à l’origine
du Consell General, actuel parlement de l’Andorre.
Il a été constitué en 1866, date
du décret de "Nouvelle Réforme",
processus de modernisation, entre autres, du système
électoral et début de la démocratisation
du pays.
XXe
siècle
1933 est une année de tensions politiques et
sociales. Le tribunal de Les Corts destitue le Consell,
les délégués permanents des coprinces
convoquent des élections et accordent le droit
de vote à tous les hommes andorrans âgés
de plus de 25 ans.
Vu
le besoin de restructuration politique qui s’éveille
lors des années 70, en 1982 est établi
le premier gouvernement de l’Andorre en tant qu’organe
exécutif.
Avec
la Constitution,
ratifiée le 14 mars 1993, l’Andorre devient
un Etat de droit, démocratique et social, sous
un régime de coprincipauté parlementaire.
Ce nouveau statut ouvre les portes à la consolidation
de la présence internationale de l’Andorre.
L’Andorre
est admise à l’ONU comme membre de plein
droit en juillet 1993 et, par la suite, à d’autres
organismes internationaux tels que le Conseil de l’Europe,
l’UNESCO, l’OMS et l’OSCE. Dans cette
même voie, l’Andorre a déjà
établi des relations diplomatiques avec 72 pays
et elle a présenté ses lettres de créance
devant plusieurs pays et organismes, avec l’obtention
jusqu’à présent de 13 représentations
diplomatiques.
Liens:
Jean-Pierre
Maury, Université de Perpignan |